L’association d’implants à la prothèse amovible partielle (PAP) est de plus en plus fréquente et permet de répondre à de nombreuses situations difficiles à traiter de façon conventionnelle [1-7]. Ainsi, en présence d’édentements postérieurs de grande étendue, la nécessité d’assurer la rétention sur les dernières dents bordant les édentements fait redouter la présence de crochets visibles et disgracieux. La réalisation de prothèses fixées munies d’attachements apporte une réponse esthétique, mais parfois aux dépens de l’intégrité tissulaire des dents lorsqu’elles sont indemnes ou peu délabrées.
Aujourd’hui, la contribution implantaire semble une alternative pertinente à la prothèse fixée dento-portée en se substituant, par l’intermédiaire d’attachements axiaux ou de couronnes, à l’action rétentive des extrémités de crochet. En outre, le site concerné au maxillaire correspond le plus souvent à la région du pilier canin, particulièrement approprié en volume à la mise en place d’implants. Néanmoins, le comportement à moyen et long terme de l’association d’implants à la PAP reste assez peu documenté, compte tenu de la difficulté d’appréhender les paramètres biomécaniques complexes propres à chaque situation clinique et variables en fonction des architectures prothétiques réalisées.
Le cas clinique présenté illustre, sur une période de douze ans, le suivi d’une réhabilitation maxillaire associant des couronnes implanto-portées à une PAP à châssis compensant un édentement bilatéral postérieur.
Présentation du cas clinique (année 2007)
Madame R., âgée de 64 ans, présente au maxillaire un édentement postérieur droit en extension et un édentement encastré latéral gauche (fig. 1 et 2). Les six dents restantes (12 à 23) ainsi que 27 sont couronnées. Les examens clinique et radiographique révèlent une lésion angulaire profonde sur 27 ainsi qu’un descellement…