Les maladies parodontales sont actuellement considérées comme des maladies inflammatoires induites par des communautés microbiennes dysbiotiques qui se développent dans le sillon gingivo-dentaire sous forme de biofilms [1]. Traditionnellement, les traitements parodontaux ont pour objectif de désorganiser ce biofilm sous-gingival parodonto-pathogène afin de retrouver des surfaces radiculaires compatibles avec une réparation parodontale. Ces traitements permettent en parallèle de réduire l’inflammation et donc de stopper, la plupart du temps, l’évolution de la maladie.
Malheureusement, dans certaines situations, chez certains patients, des récidives, voire des échecs peuvent se rencontrer [2]. Tous les patients ne réagissent pas de la même façon au traitement initial car, en effet, leur susceptibilité à la maladie et leur microbiote sont uniques.
Sur la base de ce constat et des avancées dans la compréhension du développement des maladies parodontales, de nouvelles stratégies complémentaires aux traitements conventionnels ont été proposées. Leur objectif est double : d’une part, essayer de modifier durablement la composition de la flore buccale qui recolonise en quelques semaines après le traitement les poches parodontales (l’utilisation de pré- et probiotiques est ainsi aujourd’hui étudiée pour réduire la pathogénicité de la flore [3]), d’autre part, aider à mieux contrôler la réaction inflammatoire destructrice par l’administration de molécules à visée anti-inflammatoire comme les acides gras oméga-3 ou la vitamine D [4].
Oméga-3
La maladie parodontale est une maladie inflammatoire initiée par les bactéries présentes dans le biofilm oral. Toutefois, des études sur la pathogenèse de la maladie parodontale révèlent que c’est la réponse inflammatoire/immunitaire de l’hôte qui détruit le plus le parodonte. Les facteurs étiologiques bactériens induisent une série de réponses immunitaires entraînant…