La réussite du traitement de l’édentement total maxillaire avec une prothèse amovible complète dépend notamment de l’efficacité rétentive de la prothèse [1, 2, 3]. Le joint vélo-palatin (JVP) fait partie intégrante du joint périphérique et joue un rôle primordial dans la rétention prothétique [1, 2, 4]. Le JVP est impliqué dans deux étapes de la chaîne d’élaboration prothétique. D’abord lors de l’empreinte secondaire par l’enregistrement d’un joint vélo-palatin efficace, puis lors de la gravure du joint lors de l’étape de l’essai de la maquette en cire. Il est particulièrement sollicité lors de la fonction dans les cas fortement résorbés où les dents antérieures prothétiques sont situées en porte-à-faux, en avant de la crête édentée antérieure.
Le défaut de rétention d’une prothèse amovible complète (PAC) maxillaire constitue une doléance majeure des patients [2]. Si le patient se plaint d’une instabilité prothétique lors de la phonation, de la mastication et de l’ouverture buccale, un défaut du JVP est suspecté. Si un défaut de situation et/ou de compression du JVP est diagnostiqué, comment corriger ce joint défaillant ? Faut-il refaire la PAC ?
L’objectif est de proposer un protocole clinique détaillé pour corriger un JVP déficient.
Étiologie d’un JVP déficient
Une étanchéité entre les bords périphériques et postérieurs avec la muqueuse mobilisable du fond du vestibule est essentielle pour établir et maintenir la dépression atmosphérique sous-prothétique. Cet effet de succion est indispensable à la rétention. Le JVP doit être étanche dans les conditions statiques et le rester lors des différents mouvements fonctionnels du voile comme lors de l’articulation des phonèmes et la déglutition [1, 2, 4, 5, 6]. Il participe également à la stabilisation et à la sustentation [1, 4, 5].
L’origine du défaut d’efficacité du JVP peut survenir lors de l’étape…