Introduite dans notre spécialité au début des années 2000, l’orthodontie factuelle a pour objectif l’amélioration de notre pratique quotidienne, en se basant sur les données les plus robustes de la recherche clinique. Elle est toutefois concurrencée par des sociétés commerciales du fait de leur maîtrise des nouveaux outils de communication et de leur implication dans la formation continue. Elles interviennent sous forme de sociétés « savantes », de webinaires, de journaux et bulletins, à l’impact amplifié par les réseaux sociaux, valorisant exclusivement les opinions des organisateurs, au mépris d’une évaluation scientifique des outils et des pratiques [1-2].
Bien que la maîtrise technique soit une nécessité dans notre spécialité, nous ne sommes pas exclusivement des techniciens. La prescription de l’acte clinique, et de ce fait ses conséquences, étant sous notre responsabilité, l’emploi des principes de la médecine factuelle garde toute sa pertinence. Elle assure au clinicien l’indépendance intellectuelle nécessaire à une offre de soins adaptée aux particularités du patient.
Inclure l’orthodontie factuelle dans un exercice quotidien, c’est en premier lieu faire preuve d’une volonté d’efficience dans les soins prodigués aux patients. Il s’agit d’offrir un traitement respectant les particularités du patient, tout en veillant à optimiser le rapport contrainte/efficacité.
C’est également une volonté de réévaluation constante de notre pratique et de ses résultats dans un but d’autoformation/amélioration.
En plus de ces particularités qui sont partagées par nombre de cliniciens, la pratique de l’orthodontie factuelle repose sur un élément fondamental : la veille bibliographique [3]. Les connaissances ne peuvent rester figées à ce qu’elles sont à la fin de notre cursus universitaire. Elles nécessitent une actualisation constante tout au long de notre vie professionnelle.
Une veille bibliographique…