Comment corriger les classes II sans collaboration en technique multi-attaches chez l’adolescent ?

  • Par
  • Publié le . Paru dans L'Orthodontiste n°5 - 15 décembre 2021 (page 22-29)
Information dentaire

Y a-t-il plus grave échec que de terminer un traitement à l’adolescence en classe II molaire et canine ?

La sanction est systématique à moyen terme avec récidive de la supraclusion et de l’encombrement maxillaire. Le retraitement est complexe et nécessite souvent chez le patient une fois à l’âge adulte :

  • le port d’un appareillage pendant environ deux ans ;
  • soit des extractions, soit des ancrages soit une chirurgie d’avancée mandibulaire.

En revanche, bien qu’une récidive d’encombrement chez un patient en classe I puisse aussi nécessiter une reprise de traitement, elle pourra être gérée aisément dans la plupart des cas avec du stripping et quelques mois d’aligneurs.

S’il est impossible de garantir l’alignement dentaire pour la vie, il est de notre devoir impératif de corriger les classes II avant que le patient ne devienne adulte.

Étant donné la très forte proportion de classe II dans notre population de patients enfants (75 % des patients en cabinet [1]), nous pouvons dire que notre métier se résume surtout à les corriger : plus important que d’être des « orthodontistes » nous devons être des « correcteurs de classe II ». Mais force est de constater en feuilletant les catalogues, que notre intelligence s’est surtout focalisée sur le développement des appareils multi-attaches donc des appareils qui alignent les dents. Dans ces mêmes catalogues, la correction de la classe molaire se résume souvent en une seule page avec des petits ronds et des animaux à côté !

Pour autant, les élastiques fonctionnent (pour la simple raison que les dents ne résistent pas aux forces qu’ils délivrent) mais est-il prudent de remettre entre les mains d’un enfant de 13 ans le devenir de sa denture ?

Dans la plupart des cas, on commence par « essayer les élastiques » et « si ça ne marche pas », on utilise un correcteur de classe II. Mais pourquoi essayer un plan A si le plan B est meilleur…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique
Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

ODF

Article réservé à nos abonnés Adultes et Fentes labio-palatines (FLP) : quelles approches thérapeutiques ?

Les indications et la nature du traitement d’orthodontie d’un adulte ayant présenté à la naissance une fente labiale associée à...
ODF

Article réservé à nos abonnés Traitement d’un patient en classe II associée à une DDM

8e Grand Prix éditorial en Orthodontie Troisième lauréat Catégorie ADULTES   Le patient se présente au cabinet à l’âge de...
ODF

Article réservé à nos abonnés Traitement ortho-chirurgical d’une dissymétrie dento-squelettique complexe en technique linguale

8e Grand Prix éditorial en Orthodontie Deuxième lauréat Catégorie ADULTES Présentation du cas M. P., âgé de 24 ans au...
ODF

Article réservé à nos abonnés Rayons X

Contexte clinique Un patient de 12 ans, accompagné de sa maman, consulte l’orthodontiste pour obtenir un avis sur conseil de...
ODF

Article réservé à nos abonnés Les perturbateurs endocriniens en orthodontie

Les perturbateurs endocriniens (PE) sont aujourd’hui omniprésents dans notre environnement quotidien : air, eau, aliments, textiles, cosmétiques etc. Ces substances, exogènes...
ODF

Article réservé à nos abonnés Frein lingual court : couper, étirer ou ne pas traiter ?

Introduction Discret car mesurant moins de 3 cm, le frein lingual est au centre d’une polémique. Lorsqu’un frein de langue est...