L’adage « bruxisme un jour, bruxisme toujours » génère souvent chez le praticien un fort sentiment d’impuissance et de crainte face aux potentialités destructrices pour les systèmes dentaires naturels ou artificiels.
Il en résulte pour le praticien une réaction de résignation défaitiste se traduisant par l’indication du port nocturne d’une gouttière occlusale qui, si elle ne traite pas le bruxisme, protégera (du moins l’espère-t-on) les organes dentaires ou les artifices prothétiques, le port étant alors recommandé à vie !
à l’évidence, il s’agit d’une vue courte. Ne restons pas les doigts croisés en attendant que cela casse ! L’adage précédent est en partie vrai car tout le monde « bruxe ». Mais il est nécessaire de comprendre qu’il existe des formes bénéfiques de bruxisme (décharges de tensions émotionnelles, renforcement de la densité osseuse péri-dentaire et péri-implantaire), surtout si le bruxisme est de forme crispations (serrements) et surtout avec une Occlusion d’Intercuspidie Maximale (OIM) bien stable. En fait, le danger est le grincement, où les frottements excentrés provoquent des contraintes horizontales à haute intensité.
Dans le bruxisme, le danger est surtout le grincement.
Le bruxisme est d’origine centrale. Il présente une large prévalence avec une faible incidence s’il s’applique sur un système dentaire naturel, résistant. La prise en charge du bruxisme est seulement indiquée face à un bruxisme excessif s’exerçant sur un système dentaire fragile. Il existe différents moyens de prise en charge visant non à sa suppression, mais à la diminution de ses effets néfastes, en particulier sur les dents. Les principaux moyens sont :
- l’optimisation du sommeil (posture, qualité) ;
- l’optimisation de la ventilation nasale, en particulier pendant le sommeil ;
- la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) ;
- le renforcement de la TCC par les collages en…