Avec l’avènement des restaurations partielles collées (RPC) réalisées majoritairement en céramique vitreuse, le collage est devenu une procédure routinière du cabinet dentaire.
Voici maintenant plus de dix ans, sont apparues les céramiques infiltrées de polymères (appelées PICN en anglais pour Polymer Infiltrated Ceramic Network) qui ont rencontré un succès mitigé en raison notamment de propriétés esthétiques modérées et d’indications cliniques peu claires, à cheval entre celles des composites usinables et des vitrocéramiques. Elles sont cependant toujours utilisées, notamment dans les contextes d’usure, et doivent nécessairement être collées [1].
La grande révolution des dernières années est probablement l’utilisation croissante et l’avènement de la zircone sous sa forme collée, permettant d’imaginer de nouvelles indications cliniques comme les bridges collés cantilevers postérieurs, les facettes, voire les inlays/onlays. Alors que dans les cabinets ou les laboratoires de prothèse, le collage de ce matériau a toujours la réputation d’être « difficile » ou « exigeant », il est pourtant maîtrisé depuis près de dix ans avec assez peu de débats dans la littérature [2].
Le but de cet article est de revoir les principaux protocoles de traitement des intrados prothétiques ainsi que de rappeler les indications et performances relatives des différentes colles, de manière simple et imagée.
Afin de comprendre l’adhésion aux matériaux prothétiques de manière simple, il faut accepter l’idée que, quel que soit le matériau, la composante « micromécanique » est essentielle et majoritaire sur les autres composantes pour obtenir de bonnes valeurs d’adhérence. Cette rugosité optimale peut être obtenue par des traitements chimiques (comme l’utilisation d’acide fluorhydrique) ou mécaniques (comme le sablage).
Ainsi, quel que soit le matériau prothétique, toutes les procédures de traitement…