La longévité d’une Restauration Partielle Postérieure (RPP) dépend de plusieurs paramètres. L’approche tissulaire comprend différentes étapes cruciales : éliminer le tissu carieux tout en minimisant la perte de structure dentaire saine, retirer les restaurations inadéquates, préparer et conditionner les surfaces dentaires en fonction du système d’assemblage choisi et du biomatériau utilisé. Cet article, dans sa première partie, mettra l’accent sur les points clés à considérer lors de la réalisation d’une préparation pour RPP. Une seconde partie sera consacrée à l’assemblage des RPP et aux différents protocoles de conditionnement tissulaire et prothétique à adopter en fonction de la nature du biomatériau de restauration.
La préparation pour une RPP dépend des impératifs biologiques (statut pulpaire, économie tissulaire), mécaniques (épaisseur des parois résiduelles, épaisseur des biomatériaux), fonctionnels (contexte occlusal), esthétique (visibilité), et de la nature de la perte de substance (lésion carieuse, trauma, usure).
Le degré d’intégrité des tissus résiduels et l’état biologique de la dent ont un impact sur le choix de la RPP appropriée (fig. 1). Un ensemble de lignes guides peut être suivi lors de la préparation afin d’offrir le design idéal à la RPP [1].
Étape 1 : analyse du contexte occlusal
La localisation de la dent (prémolaire ou molaire, maxillaire ou mandibulaire) est un facteur à prendre en considération, souvent cité dans la littérature. Les raisons évoquées sont l’orientation et l’intensité des forces appliquées sur les cuspides guides ou encore la fragilité intrinsèque des prémolaires en raison de leur anatomie. Pour autant, les méta-analyses ne mettent en évidence aucun risque d’échec supérieur des RPP par fracture selon le type de dents restaurées ou de l’arcade incriminée [2, 3].
Le contexte occlusal semble jouer un rôle dans la survenue…