La pratique prothétique requiert, entre autres facteurs déterminants, la constitution d’une équipe compétente, une coordination permanente entre praticien et prothésiste, le respect et la confiance mutuels ainsi que la connaissance réciproque des deux professions [1-5].
Le succès des réalisations prothétiques est garanti par une collaboration technique efficace entre la clinique et le laboratoire, et des relations humaines saines et harmonieuses entre les différents intervenants. Ce partenariat suppose un échange de données cliniques et techniques que le praticien et le prothésiste doivent instaurer et mettre en œuvre tout au long de la chaîne prothétique, pour la simplification et l’aboutissement du projet thérapeutique [6-9].
Or, plusieurs travaux [3,6,10-13] rendent compte des insuffisances ou des insatisfactions dans les relations cabinet-laboratoire, émaillées en conséquence de conflits récurrents. Au Sénégal, peu de travaux ont été réalisés sur les relations entre praticien et prothésiste.
L’objectif de ce travail est d’évaluer la qualité de la collaboration entre le cabinet dentaire et le laboratoire de prothèse au travers d’une enquête réalisée auprès d’une population de prothésistes de Dakar.
Matériels et méthodes
Il s’agit d’une étude descriptive transversale réalisée auprès de prothésistes sélectionnés par sondage aléatoire, à partir de la base de données de l’Association des prothésistes dentaires du Sénégal (APDS). Les sujets volontaires des deux sexes, exerçant dans les communes d’arrondissement de la ville de Dakar et ayant accepté de se soumettre au questionnaire après lecture de la fiche de consentement éclairé, ont été inclus dans l’étude.
Les variables observées concernent l’état civil du prothésiste (sexe, âge), ses données professionnelles (ancienneté, nombre de dentistes collaborateurs), les aspects techniques de collaboration (choix teinte, adaptation prothèse)…