En 1939, Zander [1] publiait déjà des coupes histologiques d’une qualité exceptionnelle illustrant le principe de la dentinogenèse réparatrice sans la nommer comme telle.
Soixante-cinq ans plus tard, Goldberg et Smith décrivaient les dentinogenèses tertiaires, à savoir réactionnelle et réparatrice [2].
Il est intéressant de s’interroger sur les raisons qui font qu’une technique décrite dans les années 30, utilisée de façon presque routinière jusque dans les années 80, a pratiquement disparu pendant trente ans pour connaître un regain d’intérêt récent. L’apparition de nouveaux matériaux est-elle la seule raison ?
Pourquoi considérer à nouveau la conservation de la vitalité pulpaire ?
De nombreuses raisons peuvent être avancées pour justifier le regain d’intérêt de ces procédures. La fragilisation de la dent par exemple, consécutive aux manœuvres instrumentales de la pulpectomie. Certaines études biomécaniques s’intéressent à cette dégradation mécanique sans pouvoir cependant conclure de manière formelle. Cependant, l’expérience clinique démontre qu’il semble y avoir un accroissement du nombre de fractures radiculaires en progression avec le taux de pénétration de l’instrumentation rotative dans les cabinets dentaires.
Si ces systèmes ont incontestablement permis d’améliorer la qualité des traitements canalaires de la profession, la récente recrudescence de fractures radiculaires nous oblige à rester vigilants quant à l’innocuité de ces procédures.
Ces interrogations s’intègrent d’ailleurs parfaitement dans la nouvelle ère de la dentisterie qui se veut plus préservatrice de tissus dentaires.
Les progrès réalisés dans le domaine du collage permettent aujourd’hui de limiter l’éviction de tissus durs, et de préserver au maximum l’intégrité de l’organe.
L’endodontie s’intègre progressivement dans cette démarche « minimalement invasive ». Si les…