Le retour du coiffage pulpaire
Après de nombreuses années d’abandon, le concept de préservation de la vitalité pulpaire a refait surface dans les cabinets dentaires.
Le développement des matériaux de la famille des biocéramiques est largement responsable de ce regain d’intérêt. Comme si, grâce à ces matériaux intelligents, le coiffage marchait mieux…
Ce n’est pas complètement faux, mais loin d’être vrai.
Alors que la littérature fourmille de nouvelles études sur l’évaluation du succès du coiffage pulpaire, la tendance est de conclure que le taux de succès est au-dessus des 70 % sur les analyses rétrospectives de l’activité d’une population de professionnels, voire supérieur à 92 % dans les essais finement contrôlés.
Chacun d’entre nous a cependant encore en tête des échecs de coiffage pulpaire et des conséquences extrêmement douloureuses pour le patient, très rapidement après le traitement.
Si ces douleurs postopératoires signent un échec immédiat de la procédure, il existe une autre forme d’échec, dite d’échec à long terme.
Celui-ci qui est qualifiable sur une radiographie de contrôle à plusieurs mois de distance par la mise en évidence d’une ou de plusieurs lésions apicales sur la dent traitée. Lésions qui signent de façon évidente la nécrose pulpaire, donc l’échec du traitement.
Ces deux échecs sont finalement liés à deux facteurs totalement différents.
Les échecs immédiats
En présence d’une lésion carieuse profonde, celle qui justifie la procédure de coiffage, la pulpe est systématiquement inflammatoire. Une inflammation cependant très circonscrite et suffisamment peu étendue pour justifier la préservation de la vitalité. Mais, cliniquement, comment peut-on être certain que lorsque l’on pratique le coiffage de la pulpe, tout le tissu inflammatoire a été éliminé ? Nos outils de diagnostic sont finalement trop peu fiables pour permettre de distinguer…