La profession d’assistant(e) dentaire a énormément évolué au cours de ces dernières décennies. Les assistant(e) s assument des tâches techniques et organisationnelles à forte responsabilité.
Dans la majorité des cas, les praticiens connaissent mal une grande partie des prérogatives des assistant(e)s, à commencer par la stérilisation.
Une autre particularité de leur travail est qu’il se fait souvent sous la pression temporelle et avec un niveau de stress important. Ces deux simples facteurs induisent un risque non négligeable de faire des erreurs.
L’erreur se produit lorsque le résultat d’une action est différent de l’intention. La personne veut bien faire mais les circonstances vont contrarier la qualité de l’action.
Une assistante en formation est en train de débarrasser une table de chirurgie dans le bloc opératoire. Il y a plusieurs bistouris sur la table. Elle retire une lame du manche pour la mettre dans la boîte contenant les éléments tranchants et piquants et, à ce moment, une assistante sénior intervient pour lui montrer un problème dans la stérilisation.
Lorsque l’assistante revient dans le bloc opératoire, elle prend tous les instruments et les dépose dans le panier, en oubliant d’enlever la dernière lame de bistouri. Heureusement, cette erreur est découverte par la personne en charge de la stérilisation.
La première réaction est de critiquer l’assistante, en lui reprochant de ne pas avoir fait attention. En réalité, elle a été interrompue dans sa tâche et a repris son action sans précaution particulière. Elle n’a jamais été mise en garde contre les risques de l’interruption de tâche, qui représente un réel fléau dans les structures de soins.
Il faut savoir que le cerveau fait en moyenne quatre à six erreurs par heure. Cela semble beaucoup, mais ce nombre est minimisé car :
- la majorité des erreurs n’ont pas une grande importance (se tromper de chiffre en tapant un…