Afin de diagnostiquer une maladie, de la traiter et d’assurer son suivi, il est essentiel de connaître sa définition exacte. Un des prérequis fondamentaux de la recherche scientifique est de permettre la reproductibilité du diagnostic d’une pathologie et de son traitement.
En pratique, dans un contexte clinique, les diagnostics et les résultats trouvés dans un échantillon de patients devraient être transférables et retrouvés dans d’autres groupes de patients. Pour obtenir une similitude dans les résultats de différentes études, l’uniformité des définitions du diagnostic est donc primordiale.
Les traumatismes alvéolo-dentaires (TAD) ont été et sont toujours classés dans la littérature internationale selon une variété de facteurs tels que l’étiologie, l’anatomie, la pathologie, les considérations thérapeutiques et la sévérité de la lésion [1-4].
On peut distinguer aujourd’hui deux formes de classification.
La classification en milieu clinique
La classification des TAD la plus répandue a été développée par Andreasen [4-5] puis adoptée en partie par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dans son Application of the Internationale Classification of Diseases to dentistry and Stomatology [6].
Dans ses caractéristiques de base, cette classification est retrouvée dans l’International Statistical Classification of Diseases and Related Health problem de l’OMS et l’ICD-11 for Mortality and Morbidity [7]. Grâce à un diagnostic plus différencié et précis, la classification d’Andreasen définit et classe des entités traumatiques additionnelles qui ne sont pas incluses dans le système de l’OMS (tabl. I). Elle couvre ainsi les traumatismes aux dents, aux structures porteuses, à la gencive, aux muqueuses orales et repose sur des aspects anatomiques, thérapeutiques et pronostics. Par ailleurs, elle peut être appliquée aussi bien à la dentition primaire qu’à la dentition permanente.
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