Face à la demande esthétique croissante des patients en quête d’un sourire attractif – synonyme d’une bonne intégration psychosociale –, la réflexion du praticien doit se faire dans l’optique d’une préservation tissulaire maximale, en proposant les thérapeutiques les moins mutilantes, dans le cadre du respect du gradient thérapeutique décrit par Tirlet et Attal [2] (fig. 1).
La couleur naturelle de la dent peut être modifiée par des dyschromies intrinsèques et/ou extrinsèques. En fonction de l’étiologie de ces dyschromies, leur traitement peut faire appel aux techniques d’éclaircissement, dont le principe repose sur une action oxydative. Cette dernière entraîne la destruction des doubles liaisons des chromophores (pigments) responsables de la coloration.
Le collage repose sur le principe d’adhésion, définie comme l’ensemble des interactions physicochimiques qui permettent de lier intimement deux matériaux différents.
Dans certaines situations cliniques, et afin de favoriser le résultat esthétique, l’éclaircissement externe peut être combiné avec d’autres thérapeutiques, comme une restauration partielle collée. Néanmoins, le collage de restaurations partielles à l’émail éclairci présente certaines particularités.
Le but de cet article est d’analyser, à travers une revue de la littérature, les effets de l’éclaircissement sur les structures dentaires, ses effets sur le collage aux structures éclaircies et, enfin, l’optimisation du collage des restaurations partielles à ces structures.
Effets de l’éclaircissement sur l’émail et la dentine
Il existe une controverse sur les effets de l’éclaircissement dentaire sur les propriétés physiques de l’émail et la dentine [3].
En effet, plusieurs études ont discuté les effets de l’éclaircissement sur la morphologie, la texture et l’état de surface de l’émail, qui se manifeste par la perte de sa forme…