Notre exercice a définitivement évolué avec l’émergence des options thérapeutiques implantaires qui apportent de nombreux avantages. On peut citer par exemple, l’économie tissulaire lorsqu’on évite des délabrements de dents naturelles préparées pour être des piliers de bridges conventionnels, ou encore le fait d’abolir de nombreuses indications des dispositifs prothétiques amovibles. Et même lorsque ces derniers demeurent indiqués, les implants dentaires offrent des compléments d’ancrage particulièrement précieux à leur équilibre biomécanique.
Ainsi, aujourd’hui, cette alternative fait partie de notre quotidien et, pour beaucoup, il doit faire partie intégrante de notre savoir-faire. Les industriels en sont conscients et l’enjeu est tel qu’ils font preuve d’un marketing inégalé dans notre profession. Si les arguments développés ne sont pas dénués d’intérêt, le choix d’un système fait intervenir d’autres paramètres qu’il est indispensable d’approfondir pour pouvoir envisager un exercice serein.
Ce choix repose donc sur un certain nombre de critères que nous allons développer dans cet article, mais il est important de garder à l’esprit qu’aucun système ne permet de s’affranchir des règles préliminaires indispensables à toute thérapeutique implantaire (analyse médicale, assainissement parodontal, projet prothétique…)
Le système implantaire et ses preuves scientifiques
Le matériau
Le titane
Le titane utilisé pour les implants dentaires présente différents degrés de pureté en fonction de la présence d’oxygène, de carbone et de fer. Plus il est pur et plus sa résistance mécanique sera réduite.
Il est donc d’usage de classifier les implants par grade, de 1 à 4, avec une pureté décroissante et une résistance croissante.
Dans les années 1980, les implants usinés étaient en titane de grade 1 avec des géométries inadaptées. Sujets aux fractures de fatigue (fig. 1)…