Dans l’industrie automobile entre autres, il existe des procédures qui fixent les règles des relations entre le donneur d’ordre (le constructeur) et son sous-traitant (l’équipementier). Ces procédures sont extrêmement précises, définissant, outre les détails techniques, jusqu’à la langue avec laquelle les échanges doivent être faits, le type et la fréquence des réunions etc. Tout cela est repris dans un document particulier, signé par les deux partenaires (cahier des charges, spécifications client).
Le but évident d’une telle précaution est de normaliser les échanges d’informations de telle sorte que le moins d’erreurs possible (source de surcoût et de défaillance du produit) n’apparaissent.
Il en est de même en aéronautique, entre un commandant de bord et son copilote (check-list) pour assurer la sécurité des passagers qui leur confient leurs vies.
Étonnamment, alors que le chirurgien-dentiste est prescripteur de la fabrication d’un dispositif médical sur mesure et qu’il en est responsable devant la loi, la communication qui le lie à son partenaire prothésiste reste malheureusement la source d’interprétations erronées, de part et d’autre, tant il est vrai que ces deux professions si proches se connaissent finalement assez mal.
En implantologie prothétique, il existe un nombre très élevé de pièces et de procédures techniques qui compliquent la gestion apaisée d’une réhabilitation, de la plus simple à la plus compliquée.
Le but de cet article est d’identifier au mieux, les zones d’ombre, les interprétations fallacieuses et les méconnaissances qui peuvent polluer la relation cabinet/laboratoire et, au final, faire renoncer le chirurgien-dentiste comme le prothésiste à pratiquer l’implantologie prothétique, alors que cette discipline est essentielle dans l’arsenal thérapeutique actuel.
Il ne s’agit pas d’une contribution scientifique ni d’une revue de littérature ; c’est un…