Avantages et inconvénients
Cette approche présente plusieurs avantages pour le patient [2-4].
• Elle évite l’aggravation esthétique et parfois fonctionnelle liée à la décompensation, inconfortable pour le patient et souvent difficile à supporter psychologiquement (fig. 1).
Au contraire, la correction du décalage squelettique dès le début du traitement apporte une amélioration esthétique immédiate à la grande satisfaction du patient augmentant le plus souvent sa coopération ultérieure (fig. 2).
• La durée du traitement orthodontique est diminuée car les déplacements dentaires sont facilités par différents mécanismes :
– la correction du décalage squelettique s’accompagne d’une normalisation des tissus mous environnants qui ne s’opposent plus à la décompensation alvéolaire post chirurgicale (fig. 2),
– de même, la réduction de l’activité musculaire et des forces occlusales facilite les déplacements orthodontiques post-chirurgicaux,
– et surtout, durant les 3 ou 4 premiers mois [5] suivant la chirurgie les déplacements orthodontiques sont plus rapides, bénéficiant du phénomène d’accélération régional (PAR) (phénomène histologique localisé qui associe une accélération du turnover osseux et une diminution de la densité osseuse observé après agression chirurgicale de l’os). Des corticotomies peuvent être réalisées pendant l’intervention pour renforcer cet effet.
• Une amélioration immédiate des troubles du sommeil et de la qualité de vie des patients porteurs d’un Syndrome d’Apnées Hypopnées Obstructives du Sommeil (SAHOS) liée à l’augmentation des dimensions des voies aérifères supérieures par l’avancée mandibulaire et/ou maxillaire (fig. 3).
• Le choix de la date de l’intervention ne dépend plus du déroulement du traitement orthodontique…