Les premiers pas en implantologie avaient comme objectif l’obtention de l’ostéo- intégration des implants et l’observation de leur taux de survie [1,2], afin de disposer d’ancrage qui permettait une stabilisation d’une prothèse principalement transvissée. Malheureusement, de nombreux patients disposaient d’un volume osseux insuffisant pour avoir recours à l’implantologie. L’attention s’est ensuite focalisée sur les techniques d’augmentation osseuse autogène, et plus tard sur la régénération osseuse guidée [3,4]. Ces techniques ont permis d’évoluer vers un placement en 3D des implants davantage en relation avec les prothèses grâce au volume osseux nouvellement disponible.
Aujourd’hui, les patients évaluent de plus en plus la réussite de leur traitement implantaire sur des critères esthétiques [5]. Furhauser et coll. proposèrent un système d’évaluation prenant particulièrement en compte les tissus mous péri-implantaires (Pink Esthétique Score), qui sont souvent problématiques [6]. En effet, les patients remarquent les moindres différences de profil des tissus mous, même lorsqu’il ne s’agit que de quelques millimètres, d’autant plus lorsqu’elles donnent lieu à une asymétrie [7]. Les variations de teinte des tissus mous sont aussi considérées comme problématiques par le patient, par exemple lorsqu’un positionnement inadéquat laisse transparaître le titane de l’implant [8]. Enfin, Grunder et coll. ont décrit clairement en 2005 les critères esthétiques des implants antérieurs, notamment en ce qui concerne leur positionnement dans les trois plans de l’espace [9].
Historiquement, l’évaluation des volumes osseux disponibles pour positionner un implant se faisait par examen des clichés rétroalvéolaires et de la radiographie panoramique. L’évaluation de l’épaisseur osseuse pouvait aussi se faire avec un système de compas sous anesthésie locale, ou simplement par une palpation manuelle…