Éléments de risques
La PACSI est un traitement simple, qui a fait ses preuves depuis de nombreuses années et qui reste abordable sur le plan financier. Sa partie chirurgicale, c’est-à-dire l’immobilisation des deux fixtures dans le volume osseux symphysaire résiduel, est souvent présentée comme un acte simple, sans risque chirurgical et donc facilement accessible au praticien qui s’initie à l’implantologie chirurgicale.
La littérature relève 12 cas d’hémorragies sévères à la suite d’interventions d’implantologie dentaire avec pour conséquences une obstruction des voies aériennes supérieures [4]. Ces hémorragies sont présentées comme la conséquence d’une perforation de la corticale linguale mandibulaire pendant la préparation du site implantaire, ou la déchirure du périoste lingual avec lésion extra-osseuse de l’artère sublinguale, ou enfin, quand aucune de ces deux précédentes circonstances ne peut être incriminée, la lésion des petits troncs artériels ectopiques non repérés, car non visualisés sur les examens radiographiques ou les scanners préopératoires.
Rappels anatomiques loco-régionaux
L’étude de Liang et coll. [5] confirme que la systématisation anatomique de la zone linguale symphysaire n’est pas vérifiée. Ainsi, sur 50 mandibules sèches humaines, 64 foramens linguaux étaient répartis de la sorte :
– 24 localisés au-dessus des épines mentonnières ;
– 16 localisés au même niveau que les épines mentonnières ;
– 24 autres au-dessous des épines mentonnières.
D’autre part, il résulte de cette étude que le diamètre moyen des canaux osseux pénétrants est de 0,8 mm.
La région mandibulaire parasymphysaire est irriguée par un riche plexus vasculaire [1, 2]. Ce plexus vasculaire entretient un rapport intime avec la corticale linguale, et la perforation, même minimale de celle-ci, peut sectionner les vaisseaux sublinguaux au niveau de leur point d’entrée dans la mandibule. La lésion d’une artériole…