Les chéilites exfoliatives sont un motif de consultation en raison de leur caractère affichant, plus ou moins douloureux. Ce sont des chéilites superficielles caractérisées par des squames et des croûtes d’origine traumatique, inflammatoire, allergique, infectieuse ou idiopathique.
Le diagnostic étiologique repose avant tout sur un interrogatoire minutieux associé le plus souvent à des examens complémentaires afin de déterminer
la cause.
Cas 1
Motif de la consultation. Patiente de 26 ans venue consulter pour une chéilite douloureuse avec une sensation de brûlures présente depuis 4 mois.
Histoire de la maladie. La patiente décrivait la présence régulière de « croûtes » brunâtres sur le bord vermillon des lèvres. Elle avait consulté son médecin généraliste qui lui avait prescrit des émollients et des antifongiques locaux, sans effet.
Interrogatoire. Il ne mettait pas en évidence d’antécédents médicaux en dehors d’un asthme dans l’enfance qui s’était progressivement résorbé. Il n’y avait pas de pathomimie, la patiente avait arrêté l’application de rouge à lèvres, aucune exposition climatique n’était mise en évidence, et il n’y avait aucun traitement en cours. La patiente avait régulièrement changé de dentifrice, mais sans effet sur la chéilite. Enfin, l’interrogatoire révélait l’utilisation journalière d’une gourde métallique pour éviter l’usage du plastique.
Examen clinique. Il montrait la présence de croûtes superficielles jaunâtres et brunâtres sur le bord vermillon des lèvres supérieure et inférieure, associées à une perlèche gauche. L’examen de la partie cutanée des lèvres était normal, de même que l’examen endobuccal.
Examens paracliniques. Les bilans infectieux bactérien, viral et mycologique étaient négatifs. En revanche, les patchs tests réalisés devant la suspicion d’allergie au métal de la gourde révélaient la présence d’une allergie…