Chéilites chroniques : factices ou secondaires ?

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  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire (page 25-27)
Information dentaire
Les chéilites chroniques sont un motif de consultation du fait de leur caractère plus ou moins douloureux. Elles peuvent être secondaires à une pathologie traumatique, inflammatoire, tumorale ou idiopathique.
Les chéilites peuvent être superficielles, caractérisées par une exfoliation, ou profondes, caractérisées par des ulcérations.



Motif de la consultation
.
Patient de 25 ans, venu consulter pour une chéilite présente depuis 6 mois.

Histoire de la maladie.

Le patient décrivait la présence régulière de « croûtes » blanc jaunâtre sur le bord vermillon des lèvres. Il avait consulté son généraliste qui lui avait prescrit des émollients, sans effet.

Interrogatoire. Il ne mettait en évidence aucun antécédent médical, mais le patient décrivait une anxiété chronique non prise en charge sur le plan médical. Il indiquait être obligé d’enlever régulièrement les « croûtes » et d’utiliser de la vaseline. La chéilite n’était pas douloureuse.

Examen clinique.
Il révélait la présence de squames blanc jaunâtre sur le bord vermillon des lèvres supérieures et inférieures. La palpation des lèvres entraînait la formation de croûtes jaunâtres formant une carapace ostracée, facilement clivable. Sous les squames, la muqueuse était discrètement érythémateuse. Il n’y avait pas de gingivite associée.

Examens paracliniques. Le patient avait consulté un dermatologue qui avait réalisé plusieurs examens complémentaires. Une biopsie réalisée au niveau de l’érythème labial avait mis en évidence une spongiose avec un infiltrat inflammatoire sans caractère spécifique ni présence de lésions lichénoïdes. Le bilan allergologique standard n’avait pas mis en évidence d’allergènes potentiels. Les bilans infectieux bactérien, viral et mycologique étaient négatifs.

Synthèse. La chéilite factice est un état chronique caractérisé par des lésions squameuses labiales. Elles ont été attribuées à des traumatismes inconscients comme des morsures ou le passage répété de la langue. Elles sont atypiques et parfois hémorragiques, pouvant aller jusqu’à prendre un aspect de malignité. Certaines études mettent en évidence une prépondérance chez des femmes jeunes, bien que des chéilites factices soient retrouvées dans tous les groupes, ethniques…

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