Échecs implantaires en prothèse fixée : les facteurs prothétiques

  • Par
  • Publié le . Paru dans Stratégie Prothétique n°4 - 15 septembre 2020

9. Implant déposé avec reste de ciment (courtoisie Dr Manuel Hautefaye).

Information dentaire
  1. Quelle connectique implantaire est la plus favorable ?
  2. Le design prothétique influence-t-il le succès implantaire ?
  3. Existe-t-il des réglages occlusaux spécifiques en prothèse sur implant ?

Albrektsson et coll. ont décrit en 1986 les critères définissants l’échec implantaire : mobilité, perte osseuse verticale excédant 1,5 mm la première année suivant la mise en charge ou excédant 0,2 mm par an, signes et symptômes persistants et/ou réversibles tels que douleur, infection ou paresthésie. Ainsi, le taux de succès semble supérieur ou égal à 85 % à cinq ans et supérieur ou égal à 80 % à dix ans [1].

La préservation de l’ostéointégration dépend de la santé des tissus péri-implantaires mais aussi du contrôle des forces occlusales (fig. 1) [2].

D’après la récente classification de Chicago (2017) des maladies parodontales et péri-implantaires, la péri-implantite est définie comme une pathologie induite par un biofilm dysbiotique, et caractérisée par une inflammation de la muqueuse péri-implantaire et par une perte progressive du support osseux. C’est donc un processus inflammatoire le plus souvent lent et irréversible qui atteint les tissus mous et durs péri-implantaires [3]. L’étude menée par Mombelli et coll. en 2012 montre que 20 % des patients chez qui il a été posé des implants et 10 % des implants posés déclareront une péri-implantite dans les cinq à dix ans après la pose (fig. 2) [4].

La prothèse peut être à l’origine de l’échec implantaire à divers moments de la chaîne d’élaboration : lors de sa conception (type de connectique, profil d’émergence, hauteur et nature du pilier), de son assemblage (prothèse vissée ou scellée) ou au moment du réglage de l’occlusion (lié à l’absence de ligament).

Risques liés à la conception de la prothèse

Type de connectique et pilier

Implant à connexion interne/externe

Au niveau d’un implant atteint de péri-implantite, la densité la plus importante de bactéries se trouve au niveau de la jonction pilier-implant [5]. La colonisation bactérienne de cette connectique se fait lors des manipulations…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique
Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

Prothèse

Article réservé à nos abonnés ­Réalisation de 2 bridges collés cantilevers postérieurs en zircone 3Y-TZP sur un patient sans contre-indication à l’implantologie

La thérapeutique du bridge collé cantilever antérieur à une ailette en céramique présente aujourd’hui toutes les preuves cliniques de sa...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Mise en fonction immédiate de l’édenté complet : apport de la navigation dans le flux

Le traitement de l’édenté complet par implants associé à une mise en fonction immédiate est une technique décrite depuis des...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Le modèle hybride en prothèse fixée

L’utilisation d’empreintes physico-chimiques dans le domaine dentaire est bien établie depuis de nombreuses années. Plusieurs techniques et matériaux d’empreinte sont...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Comment rétablir un joint vélo-palatin déficient ?

La réussite du traitement de l’édentement total maxillaire avec une prothèse amovible complète dépend notamment de l’efficacité rétentive de la...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Bridge collé cantilever postérieur en céramique chez une patiente jeune avec contre-indication chirurgicale à l’implantologie

Une hauteur osseuse sous-sinusienne insuffisante du maxillaire postérieur est fréquente, empêchant une réhabilitation implantaire sans la réalisation de soulevés de...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Armature en PEEK et bridge complet implanto-porté : revue de littérature et recul clinique à 5 ans

La troisième dentition est un réel défi face aux patients édentés complets. Il s’agit de leur rendre le sourire, mais...