Différents types d’anomalies de structure peuvent affecter les dents permanentes. Ces anomalies peuvent être localisées à une ou plusieurs dents (comme l’hypominéralisation molaire incisive ou MIH, qui se rencontre de plus en plus fréquemment) [1] ou atteindre l’ensemble de la denture (comme l’amélogenèse imparfaite héréditaire) [2, 3]. L’anomalie de structure peut atteindre une partie de la surface dentaire (c’est souvent le cas des MIH) ou l’ensemble de la surface dentaire (c’est souvent le cas dans les anomalies de structure héréditaires). Les atteintes peuvent présenter différents niveaux de sévérité : elles peuvent être limitées à l’émail ou s’étendre également à la dentine.
Le traitement de la dent permanente, atteinte de pareilles anomalies chez le jeune patient, confronte le praticien à de multiples difficultés : lésions carieuses associées et délabrement important, dent en éruption et/ou au parodonte encore immature, avec une faible hauteur clinique, collage à des tissus altérés, anesthésies parfois déficientes et coopération parfois limitée de l’enfant.
En cas d’atteinte large et/ou profonde de ces dents, le praticien a souvent pour réflexe de poser une coiffe pédodontique préformée afin de protéger les structures et éviter une destruction progressive de la couronne de la dent. Toutefois, cette solution thérapeutique est assez invasive et clairement inesthétique. En cas d’anomalie restreinte à une partie de la dent, des restaurations indirectes collées peuvent être envisagées. En cas d’atteinte de toute la surface dentaire, les couronnes sont une option intéressante.
La conception et fabrication assistées par ordinateur (CFAO) permet d’obtenir la restauration nécessaire au fauteuil, dans la séance. Cette option thérapeutique est à la fois esthétique, préservatrice des tissus résiduels et favorable en termes de réaction pulpaire, par absence de temporisation et interventions…
CFAO et restauration de dents permanentes avec anomalies de structure
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- Publié le . Paru dans Réalités Cliniques n°3 - 15 septembre 2017 (page 191-199)
Résumé
Les anomalies de structures affectant les dents permanentes dès leur éruption constituent un challenge pour le praticien devant faire face à des dents souvent très délabrées, avec un parodonte immature et chez un patient pas toujours compliant. Selon les situations, elles concernent une ou plusieurs dents ou toute la denture, avec une surface d’atteinte dentaire partielle ou totale. Les restaurations partielles (quand elles sont possibles) ou totales indirectes sont plus pérennes et esthétiques que les restaurations directes étendues ou les coiffes pédodontiques préformées. La technique de CFAO permettant de les réaliser au fauteuil et donc dans la séance est très intéressante, d’autant plus qu’elle est très bien tolérée chez le jeune patient.
Implication clinique
L’usage de la CFAO au fauteuil associé aux différents matériaux usinables concilie : préservation tissulaire, résistance mécanique, biocompatibilité optimale, esthétique satisfaisante, bonne tolérance du patient et restauration dans la séance. Elle se positionne comme un outil très avantageux pour le traitement des pertes de substances étendues et/ou généralisées.
Les anomalies de structures affectant les dents permanentes dès leur éruption constituent un challenge pour le praticien devant faire face à des dents souvent très délabrées, avec un parodonte immature et chez un patient pas toujours compliant. Selon les situations, elles concernent une ou plusieurs dents ou toute la denture, avec une surface d’atteinte dentaire partielle ou totale. Les restaurations partielles (quand elles sont possibles) ou totales indirectes sont plus pérennes et esthétiques que les restaurations directes étendues ou les coiffes pédodontiques préformées. La technique de CFAO permettant de les réaliser au fauteuil et donc dans la séance est très intéressante, d’autant plus qu’elle est très bien tolérée chez le jeune patient.
Implication clinique
L’usage de la CFAO au fauteuil associé aux différents matériaux usinables concilie : préservation tissulaire, résistance mécanique, biocompatibilité optimale, esthétique satisfaisante, bonne tolérance du patient et restauration dans la séance. Elle se positionne comme un outil très avantageux pour le traitement des pertes de substances étendues et/ou généralisées.
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