Le positionnement tridimensionnel d’un implant n’est pas uniquement conditionné par le volume osseux disponible et les structures anatomiques bordant l’édentement, qu’il soit unitaire, de moyenne ou de grande étendue. L’anatomie de la future restauration implanto-portée doit aujourd’hui guider le positionnement implantaire : « La prothèse est la maîtresse de l’implantologie ».
Nous assistons aujourd’hui à l’émergence de l’Implantologie Assistée par Ordinateur (IAO), nous permettant de réaliser l’ensemble des étapes cliniques, de la mise en place de l’implant à la réalisation de la couronne implanto-portée (voir l’article sur L’empreinte optique intra-orale en prothèse implantaire paru dans cette rubrique le 5 septembre 2018).
Le développement croissant des systèmes d’imagerie 3D à faisceau conique (CBCT : Cone Beam Computed Tomography), couplé à une démocratisation des logiciels de navigation et de planification implantaire, jusqu’à récemment onéreux, a permis une systématisation et une généralisation de leur utilisation à toutes les situations cliniques, rendant notre geste clinique plus prédictible.
Nous allons décrire, étape par étape, les différents temps cliniques permettant l’élaboration d’un guide chirurgical et la place de la CFAO de la planification à la réalisation du temps chirurgical au travers d’un cas clinique (fig. 1).
1 – Empreinte optique intra-orale et projet prothético-implantaire
L’édentement concerné et l’arcade antagoniste sont enregistrés à l’aide d’une empreinte optique intra-orale (fig. 2) ou d’une empreinte physico-chimique. Cette dernière devra être numérisée avec un scanner de table, nous permettant d’obtenir un fichier STL. L’info-prothésiste modélise alors un wax-up numérique, en veillant à l’intégration de la future restauration prothétique.
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