Responsable scientifique : Yves Reingewirtz
Conférenciers : Mariano Sanz Marjolaine Gosset
La classification de 2017 est le fruit d’une longue collaboration internationale de 170 experts, encadrée par l’Académie Américaine de Parodontologie (AAP) et la Fédération Européenne de Parodontologie (EFP). L’objectif de cette actualisation est de diminuer le plus possible les zones grises entre les anciennes catégorisations des maladies parodontales et, en consensus, de reposer les bases de l’état de santé gingivale. Elle hiérarchise les atteintes, de l’état de santé parodontale, à la gingivite et la parodontite ; elle distingue, au sein des deux dernières entités, les formes induites ou non par le biofilm de la plaque dentaire.
Santé gingivale et gingivites induites par la plaque : diagnostic clinique
L’état inflammatoire de la gencive est objectivé par le pourcentage de saignement au sondage, avec un seuil qui a été placé à 10 %, et les notions de parodonte réduit (patients avec des récessions gingivales ou ayant suivi une élongation coronaire par exemple) et de patient avec un antécédent de parodontite ayant été traitée avec succès ont été ajoutées pour que nous puissions adapter et nuancer notre diagnostic par rapport à tous les patients, vis-à-vis d’une pathologie qui touche plus de 70 % de la population adulte mondiale.
Sévérité de la parodontite : stade
En accord avec les données scientifiques des vingt dernières années, la notion de parodontite agressive comme elle était décrite dans la classification précédente, a été supprimée, car, selon les auteurs, rien ne permet de différencier la parodontite chronique et agressive (ni physio-pathologie ni profil génétique spécifique). On peut alors utiliser la même classification de parodontites, qui prend en compte le taux de progression de la maladie et le ratio pourcentage d’alvéolyse/âge comme facteurs descriptifs d’une seule et même…