Caries proximales profondes

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  • Publié le . Paru dans Biomatériaux Cliniques n°1 - 15 mars 2024 (page 38-41)
Information dentaire

Une patiente de 25 ans se présente sans symptomatologie au cabinet. L’examen de contrôle radiologique révèle une carie profonde (dernier 1/3 dentinaire) en mésial de 25.

La dent n’est pas symptomatique, le test au froid est normal sur 25 et il n’y a pas de lésion apicale. La pulpe est donc vivante sans atteinte pulpaire irréversible. L’objectif est de conserver la vitalité pulpaire.

En présence de caries profondes, une exposition pulpaire survient dans 50 % des cas lorsqu’un curetage complet de la lésion carieuse est réalisé. Les recommandations actuelles tendent à éviter l’exposition pulpaire en réalisant un curetage sélectif (astuce n° 1). Pour ce faire après anesthésie et pose du champ opératoire, la carie est débridée en périphérie jusqu’à une dentine dure et saine. En revanche, en regard de la pulpe, là où existe le risque d’effraction, de la dentine affectée/infectée est conservée. L’idée est ainsi d’éviter l’exposition pulpaire et d’arrêter la progression carieuse en isolant les bactéries de leur apport extérieur en sucres.

Lors de l’examen radiologique initial, il est constaté (comme sur presque toutes les caries proximales), qu’un mur d’émail cervical est présent. En effet, la carie « traverse » l’émail au niveau du point de contact, puis se développe de façon ampullaire au niveau de la dentine. La porte d’entrée carieuse amélaire est donc nettement plus coronaire que le niveau dentinaire de l’atteinte carieuse. L’astuce n° 2 consiste à conserver ce mur d’émail. Il permettra de conserver un profil d’émergence idéal (puisque naturel) et d’éviter la gestion d’une cavité sous-gingivale (difficile à isoler et à matricer). En revanche, ce mur d’émail est très fragile car non soutenu par de la dentine, le débridement carieux doit donc être conduit avec délicatesse pour ne pas effondrer le mur d’émail. Il sera ensuite solidifié par un collage de composite avant qu’une matrice et un coin ne puissent être utilisés de façon conventionnelle pour la réalisation d’un composite direct.

– Carie profonde juxta-pulpaire sur 25

– Aucune symptomatologie rapportée par la patiente

– Pas d’image apicale radiologique

– Test au froid positif

CONSERVATION POSSIBLE…

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