Si la plupart des dentistes finissent leur parcours par leur thèse d’exercice, d’autres, qu’on appelle alors « doctorants », choisissent de continuer avec « une thèse de science » ou thèse dite « d’Université ». Plusieurs années complémentaires sont alors dédiées à traiter une problématique scientifique qui peut être diverse et variée en fonction des appétences du doctorant. Désormais, BMC proposera, à travers un article synthétique, de mettre en lumière les travaux de ces « PhD » (qui vient de « Philosophiæ Doctor » mais ne porte pas pour autant uniquement sur la philosophie…) pour le bénéfice du grand public !
Marie-Joséphine Crenn, MCU-PH, Université Paris Cité
Les défauts de cicatrisation de l’os alvéolaire constituent à ce jour un réel défi en termes de reconstruction. À cet effet, une nouvelle approche basée sur la « bio-ingénierie », visant à développer des substituts biologiques pour restaurer les tissus, est actuellement en plein essor. Cette ingénierie tissulaire repose sur 3 éléments clés : (i) les cellules ; (ii) les échafaudages (scaffolds) ; et (iii) la signalisation moléculaire, regroupés sous le terme de « triade de l’ingénierie tissulaire » [1].
Actuellement, une stratégie alternative pour améliorer la réparation/régénération osseuse consiste à utiliser des substituts osseux combinés à des cellules afin d’améliorer le potentiel ostéogénique des greffons. Le concept de ROG (régénération osseuse guidée) est actuellement associé à la thérapie de régénération cellulaire par de nombreuses équipes de recherche.
Pittenger et al. ont rapporté la capacité des cellules souches mésenchymateuses dérivées de la moelle osseuse (BM-MSC) à se différencier en cellules de la lignée ostéogénique lorsqu’elles étaient cultivées dans des conditions appropriées [2]. Fort de ce constat, de nombreuses études ont ensuite tenté…