RÉSUMÉ
Le genre Capnocytophaga a été isolé à l’origine dans des poches parodontales humaines et découvert plus tard dans la bouche des chiens et des chats. Il est considéré comme une bactérie pathogène occasionnelle, qui peut provoquer des infections systémiques chez les patients immunodéprimés et parfois des maladies chez les individus immunocompétents. La mucite et les ulcérations de la muqueuse buccale constituent une porte d’entrée pour cet organisme, qui peut être responsable de septicémie, d’endocardite, d’ostéomyélite ou d’abcès.
Identité
- Nom : Capnocytophaga spp.
- Date de description : À partir de 1982 par Leadbetter et collaborateurs
- Parenté : Genre Capnocytophaga appartient à la famille Flavobacteriaceae de l’ordre des Flavobactériales, classe Flavobacteria, phylum des Bacteroidetes, domaine des Bacteria
- Étymologie : Capnocytophaga du grec kapnos « fumée » et du néo-latin cytophaga « digesteur de cellulose »
- Composition : Cytoplasme, peptidoglycanes, lipopolysaccharides, protéases
- Domicile : cavité buccale de l’homme, des chiens et des chats
C. apnocytophaga ochracea est l’espèce principale du parodonte sain, tandis que C. sputigena est l’espèce principale de la parodontite. Les espèces C. gingivalis, C. granulosa et C. leadbetteri ne sont présentes que dans le microbiote des patients atteints de parodontite et de patients sous traitement anticancéreux. Ceci suggère un rôle dans l’écosystème buccal normal pour C. ochracea et un rôle de pathogène opportuniste local pour les autres espèces. Les bactéries du genre Capnocytophaga constituent le principal réservoir de gènes de résistance aux bêta-lactamines et aux macrolides de la cavité buccale [1]. Plusieurs espèces de Capnocytophaga provenant d’animaux peuvent provoquer des maladies graves, y compris chez des individus sains après des morsures de chat ou de chien.
Description
Il existe neuf espèces…