Cas de retraitement non chirurgical
Lors d’échec avéré du traitement endodontique, le retraitement orthograde par abord coronaire en constitue l’indication principale. (fig. 1)
Cet échec est habituellement relaté par la présence d’une symptomatologie clinique et/ou par l’observation radiologique d’une lésion osseuse située à l’apex de la dent et, de ce fait, appelée « parodontite apicale ».
Tout en répondant à une telle indication, le cas clinique d’échec que nous présentons ici possède à plusieurs égards des singularités propres :
– le traitement initial a été prodigué quatorze ans plus tôt par le même praticien qui est amené, à présent, à entreprendre son retraitement ;
– sur le plan radiographique, on note l’absence de toute parodontite à proprement parler « apicale », alors que l’on observe sa présence en situation latéro-radiculaire ;
– on relève la présence d’un hiatus de l’ancrage prothétique situé entre l’extrémité de l’ancrage et l’obturation apical du canal ;
– la situation latérale de la lésion suggère un rapport direct de celle-ci avec le hiatus de l’ancrage canalaire observé.
Présentation du cas
Madame RR, âgée de 67 ans, en bonne santé générale, nous consulte pour une gêne importante lors de la mastication, qu’elle situe au niveau de la première prémolaire mandibulaire droite. L’historique du cas révèle que cette dent avait été traitée en première intention voici quatorze ans par nous-mêmes pour des raisons prothétiques (pulpectomie prothétique) (fig. 2 et 3).
L’observation intra-buccale du revêtement muco-gingival en regard de la dent incriminée met en évidence une tuméfaction gingivale en situation cervicale dont la palpation est douloureuse. Le sondage circonférentiel de l’attache épithéliale ne révèle aucun défaut de l’attache…