Le défi en implantologie est de répondre aux attentes esthétiques des patients dans les cas de restaurations antérieures. Le volume osseux disponible, le biotype, le positionnement 3D des implants ainsi que le profil d’émergence des piliers et/ou des restaurations prothétiques sont des paramètres essentiels pour réussir ce résultat esthétique. La personnalisation de ce profil d’émergence permet un meilleur soutien aux tissus mous sus-jacents, l’intégration biologique, la maintenance et donc la pérennité des restaurations implantaires (1-2).
Ce défi est principalement lié à une perte de tissus durs et mous après une extraction et à la différence inhérente d’attache autour d’un implant par rapport à une dent (3). L’intégration esthétique d’une restauration implantaire antérieure nécessite donc une rigueur clinique et une compétence technique qui implique une étroite collaboration avec le prothésiste.
En effet, la situation du parodonte marginal est déterminée par de nombreux facteurs, comme l’épaisseur de l’os sous-jacent, l’épaisseur de la muqueuse, la position de l’implant et le profil d’émergence de la prothèse.
Dans le secteur antérieur, il est nécessaire d’avoir une épaisseur de l’os alvéolaire d’au moins 2,0 mm pour une stabilité de la muqueuse marginale. Un biotype épais serait donc plus favorable à ce type de restauration par rapport à un biotype fin.
De même, la position idéale 3D de l’implant (sens corono-apical, mésio-distal, vestibulo-palatin) a un rôle majeur dans l’intégration biologique et la pérennité des restaurations et le niveau de la muqueuse marginale. Un mauvais positionnement de l’implant, surtout pour les implants en palato-position, est compensé généralement par le pilier implantaire anatomique mais peut créer des complications esthétiques majeures notamment pour les implants placés trop en linguale (4-5). Le profil d’émergence de ce pilier aura donc une…