Bruxisme en pratique clinique

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  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
Information dentaire
Le bruxisme est un sujet d’intérêt pour les chirurgiens-dentistes dont les patients présentent très fréquemment des lésions d’usure « inquiétantes ». Si les données récentes permettent de mieux en appréhender les mécanismes physiopathologiques et les possibilités thérapeutiques, la cohabitation durant des décennies de théories totalement différentes a pu rendre le sujet peu clair pour l’omnipraticien. Ainsi, les méthodes diagnostiques et de prise en charge semblent très différentes d’un praticien à l’autre. L’objectif de l’évaluation des pratiques professionnelles (EPP) des praticiens était de mesurer ces divergences. Cet article présente les résultats de l’EPP, et propose en réponse au questionnaire quelques éléments actuels de connaissances et de pratique clinique sur le sujet.

évaluation des pratiques professionnelles

L’EPP a été menée sous la forme d’une enquête déclarative par questionnaire anonyme en ligne (enregistré auprès de la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés : T36-2017). 1 388 chirurgiens-dentistes des régions PACA (Provence-Alpes-Côte d’Azur) et Corse ont été contactés. Le questionnaire comportait 22 questions regroupées en cinq catégories :
1) caractéristiques socio-démographiques de la cohorte de praticiens évalués (Q1-6) ;
2) état des connaissances des praticiens sur la prévalence et la définition du bruxisme (Q7-9) ;
3) démarche diagnostique (Q10-11) et prise en charge (Q12-Q13) ;
4) pratiques relatives à l’utilisation d’une gouttière occlusale (Q14-21) ;

5) reconstructions bucco-dentaires chez le patient bruxeur (Q22).

Caractéristiques sociodémographiques de la cohorte (Q1-6)

L’enquête menée a permis de recueillir 233 réponses sur 1 388 chirurgiens-dentistes contactés, soit un taux de réponse de 16,8 % avec une répartition du taux de réponse, selon le département, relativement homogène.
Les questions socio-démographiques ont mis en évidence que la majorité d’entre eux avaient une activité libérale (96,5 %), d’omnipratique (78 %), en milieu urbain (73 %).
Toutes les tranches d’âge ont répondu au questionnaire (5,58 % de moins de 30 ans ; 19 % de 30-39 ans ; 12,5 % de 40-49 ans ; 40 % de 50-59 ans et 23 % de plus de 60 ans).
 

État des connaissances des praticiens sur la prévalence et la définition du bruxisme (Q7-9)

94 % des praticiens ont répondu définir le bruxisme par un grincement et 79 % par un serrement des dents. Seulement 14 % le définissent par tapotement des dents et 4 % par une hyperactivité mandibulaire sans contacts occlusaux. 8 % des participants ont répondu que le bruxisme se manifestait uniquement la nuit (fig. 1).
En effet, selon la dernière définition consensus établie par Lobbezoo et al. [1], le bruxisme se définit par…

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