Dans le cadre de cet article, nous allons évaluer la viabilité des implants supportant une extension cantilever afin de remplacer l’incisive latérale manquante et analyser les aspects de sa réalisation clinique.
La perte d’une ou plusieurs dents en secteur antérieur représente pour le patient un handicap esthétique et un inconfort dans sa vie sociale. Les situations de traumatisme et d’agénésie sont les deux causes principales de la perte dentaire dans le secteur antérieur. La fréquence des traumatismes sur dents permanentes survient en particulier chez l’adolescent et le jeune adulte. D’autre part, l’agénésie des dents permanentes affecte en général l’incisive latérale maxillaire. Le taux de succès implantaire important permet de s’intéresser à des nouvelles indications esthétiques et fonctionnelles. Le positionnement 3D correct de l’implant est une composante essentielle dans sa réussite et la pérennité de la restauration implantaire. Les logiciels de planification assistée par ordinateur permettent ce bon positionnement, préalablement déterminé en fonction du projet prothétique et du volume osseux disponible. Le positionnement de l’implant se doit de respecter une distance de 1,5 mm avec les dents adjacentes, 3 mm entre les implants, tout en gardant un minimum de volume osseux vestibulaire. Cette distance interimplantaire se doit d’être rigoureuse afin de garder une hauteur papillaire suffisante, éviter les triangles noirs, prévenir toute potentielle perte osseuse et obtenir, bien sûr, un bon résultat esthétique. Parmi les différentes options de traitement pour remplacer deux dents antérieures, l’utilisation d’un implant unitaire supportant une couronne avec cantilever a été proposée dans des situations où l’espace mésio-distal était limité (fig. 1).
L’intégration esthétique et prothétique est rendue compliquée du fait de l’étendue limitée de l’éden-tement.