Chacune des solutions disponibles en l’absence d’une dent dans le secteur antérieur présente des avantages et des inconvénients, et la réflexion doit aussi prendre en compte les souhaits du patient et la situation clinique. Dans les situations où les dents adjacentes sont intactes, l’implantologie a été perçue comme la solution thérapeutique « idéale » par rapport à une prothèse amovible ou une prothèse fixée de type bridge conventionnel conduisant à la réalisation de préparations périphériques associées à une perte tissulaire importante, de l’ordre de 63 à 72 % [1]. Cette solution implantaire, conservatrice pour les dents adjacentes et fixe, peut, en fonction de la situation clinique, représenter un vrai défi chirurgical tant dans les volumes osseux disponibles que dans la gestion du phénotype gingival. Ainsi, la solution implantaire, pour donner un résultat esthétique, nécessite donc très souvent des chirurgies complémentaires préalablement à la simple pose de la fixture implantaire. De plus, un autre paramètre doit aujourd’hui être pris en compte, notamment en fonction de l’âge auquel ce traumatisme de perte d’une dent antérieur survient. En effet, il est admis que ce type de thérapeutique doit intervenir après la fin de la croissance, donc vers 20 ans pour les patientes et 25 ans pour les patients. Aujourd’hui, il semble également nécessaire de prendre en compte la possibilité d’une croissance faciale, ou alvéolaire, permanente au niveau des arcades dentaires. Cette croissance faciale permanente conduit à une modification de la position des dents, notamment dans le sens vertical [2]. Cette évolution osseuse peut entraîner des déficits esthétiques important lors de la présence d’une coiffe implanto-portée. En effet, l’implant, par son ankylose, ne suit pas cette croissance osseuse. La coiffe initialement parfaitement intégrée esthétiquement se retrouve alors dans une situation de dent trop…
Bridge cantilever à appui vestibulaire et pontique ovoïde
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- Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°37 - 27 octobre 2021 (page 86-92)
À propos de cas cliniques
Toute technique médicale présente des indications et des limites thérapeutiques.Il est important et obligatoire (loi n° 2002-303 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades, dite loi Kouchner), devant une pathologie, de réfléchir et de proposer aux patients les différentes solutions thérapeutiques possibles. En l’absence d’une dent dans le secteur antérieur, si l’abstention thérapeutique doit être proposée, elle semble difficilement concevable du fait de l’impact esthétique et social que représentent les dents antérieures et le sourire. Les alternatives de traitement sont la prothèse amovible partielle, l’implantologie, le bridge conventionnel et le bridge collé mono-ailette cantilever.
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