Les hydrogels physiques de chitosane
L’intérêt pour le chitosane, et plus particulièrement les hydrogels de chitosane, est largement apparent au travers de la littérature, plus particulièrement pour des applications biomédicales et pharmaceutiques (fig. 1).
1. Principales applications biomédicales et pharmaceutiques du chitosane.
Le chitosane, polymère naturel et biocompatible, est notamment utilisé comme immunoadjuvant, vecteur de médicaments non allergènes, pansements, et également dans les stratégies d’ingénierie tissulaire [1-3] (DEF 1). En odontologie, il est notamment utilisé dans les dentifrices contre l’érosion dentaire. Le chitosane peut se fixer à la surface des dents et favoriser le stockage dans l’émail de principes actifs, tels que des ions étain. De plus, il a été démontré que le chitosane était un agent antibactérien, notamment vis-à-vis de Streptoccocus Mutans [4]. Des projets de recherche concernant des membranes chirurgicales dentaires contenant du chitosane sont aussi en cours de développement (brevet US20140314825). Le chitosane peut en effet être un matériau de choix pour de telles applications, car il s’agit d’un matériau biorésorbable, poreux, flexible et connu pour ses propriétés de cicatrisation.
Les biomatériaux élaborés à partir d’hydrogels physiques de chitosane sont également de plus en plus utilisés pour des applications en ingénierie tissulaire. En effet, ils peuvent être considérés comme matériaux à structure partiellement bio-inspirée (DEF 2) de la structure physique et chimique des matrices extracellulaires (DEF 3) et sont donc des biomatériaux de choix pour l’ingénierie tissulaire [5, 6]. Ces hydrogels physiques de chitosane ont notamment été étudiés en ingénierie du tissu cartilagineux, du tissu vasculaire (architecture multicouches complexe) et de la peau [7]. Récemment, dans le domaine dentaire, des hydrogels composés de chitosane et d’énaméline ont été produits afin de développer dans le…