Réponses cardiovasculaires à l’exercice musculaire aigu
Le stress physiologique de l’exercice musculaire aigu perturbe l’homéostasie de l’organisme. L’importance de ses contraintes (hémodynamiques, métaboliques et neurohormonales) varie selon ses caractéristiques, type (aérobie ou anaérobie), intensité, durée, groupes musculaires sollicités, et environnement externe (température, altitude).
Pour le supporter, l’organisme met en place des réponses globales, systémiques et locorégionales. En résumé, au niveau du SCV l’exercice musculaire aigu augmente l’activité du sympathique et des catécholamines et réduit l’activité parasympathique. Le retour veineux favorisé par les « pompes » musculaire et ventilatoire augmente le volume télédiastolique ventriculaire et par conséquent la force de contraction systolique (mécanisme de Frank-Starling), également majorée par l’effet direct des catécholamines [2].
Activité physique régulière et facteurs de risque cardiovasculaire
L’AP régulière au moins modérée améliore toujours plus ou moins les FDRCV [3].
Une modification du mode de vie associant AP, lutte contre la sédentarité et règles diététiques a une action préventive sur le syndrome métabolique avec diminution du tour de taille, amélioration de la composition corporelle (majoration de la masse maigre et baisse de la masse grasse) et de l’insulino-résistance. Le tissu musculaire squelettique quantitativement le plus important est aussi le plus sensible à l’insulinorésistance. Au repos, les muscles consomment surtout des lipides. Pendant un exercice, ses substrats énergétiques dépendent de son intensité et de sa durée. D’intensité faible à modérée et prolongé, supérieur à 30-40 minutes, les lipides sont les plus consommés. La contribution des glucides se majore progressivement avec l’intensité de l’effort. De plus, l’utilisation musculaire du glucose est indépendante de…