Les pertes de substance dentaire entraînent des pertes de contact au niveau des dents adjacentes et antagonistes. En présence d’un édentement non compensé, on constate des pertes de contact au niveau des dents adjacentes et l’égression des dents antagonistes. La réhabilitation prothétique, que ce soit sur pilier naturel ou sur pilier artificiel, doit restaurer ad integrum la dent délabrée ou l’édentement. Et cela passe par l’inclusion d’un paramètre souvent oublié : l’axe dentaire.
Rappels
1. Dans le cas d’une arcade dentaire saine, l’équilibre est assuré par les forces fonctionnelles de la sangle labio-jugale et linguale, le « couloir neutre » de Château [1].
Les dents sont stabilisées grâce à leurs points de contact proximaux au niveau de l’arcade et grâce aux contacts occlusaux au niveau inter-arcade. Les axes dentaires sont parallèles entre eux.
Plus la perte de dents est ancienne et le nombre de dents perdues important, plus la situation clinique est perturbée.
En 1942, Cummer avait calculé le nombre de combinaisons d’édentement. Si à son étude, on intègre des paramètres comme les paramètres parodontaux, nous pouvons imaginer le nombre important de restaurations prothétiques possibles.
2. Les critères de l’occlusion répondent, par consensus professionnel, aux six clés proposées par Andrews [2]. Parmi celles-ci :
- la clé n° 2 : les grands axes verticaux coronaires des dents sont inclinés en direction mésio-occlusale ;
- la clé n° 5 : les rapports d’occlusion sont prioritaires par rapport aux contacts proximaux, une anomalie de forme doit être corrigée prophétiquement en respectant la continuité de l’arcade ;
- la clé n° 6 : la courbe de Spee doit être la plus plate possible en denture naturelle et en prothèse fixée. En prothèse amovible complète, cette courbe contribue à rétablir un concept occlusal particulier : l’occlusion bilatéralement équilibrée. Aussi…