Il est fréquent de recevoir en consultation des patients présentant des pertes dentaires multiples et/ou des érosions ou usures sévères. Cela occasionne bien souvent des modifications importantes des relations maxillo-mandibulaires, en associant à la fois une perte de dimension verticale et un proglissement.
Réhabiliter ces patients est toujours un challenge, et nécessite à la fois un bon diagnostic et une bonne évaluation clinique des paramètres occlusaux à reconstruire, mais aussi une excellente communication entre la clinique et le laboratoire pour transmettre et maintenir précisément les nouvelles relations occlusales tout au long des étapes de la reconstruction.
Le flux numérique nous permet aujourd’hui de simplifier grandement la prise en charge de ces patients. Grâce à la collecte des informations numériques en première consultation, le clinicien et le laboratoire de prothèse bénéficient d’un véritable clone numérique du patient à traiter.
Le flux numérique – place du motion capture et du modjaw
Pour rappel, le flux numérique se compose de trois maillons indissociables (fig. 1) : la première étape, dite d’acquisition, est elle-même composée de trois sous-ensembles (fig. 2) regroupant les outils de capture en 2D, 3D et maintenant 4D, grâce au Jaw Motion et au Motion Capture, notamment grâce au système ModJaw (fig. 3). La deuxième consiste en l’assemblage des éléments préalablement capturés pour aboutir à la création de l’avatar virtuel ou clone digital du patient. Enfin, la dernière est l’aboutissement du dessin numérique, c’est l’étape de production des éléments conçus : soit par un procédé additif, c’est l’impression 3D ou le frittage laser ; soit par un procédé soustractif, c’est l’usinage.
Le recueil des données numériques intéresse tous les plans dimensionnels. La 2D avec l’appareil photo reflex (fig. 4) et les logiciels de simulation…