Les fractures coronaires du secteur incisif représentent les traumatismes les plus fréquemment rencontrés dans notre pratique quotidienne. Les incisives maxillaires sont les plus exposées [1-3]. Une fracture de ces dents provoque un problème tant esthétique que biologique, avec un réel impact psychologique sur le patient. Elle est aussi source de stress pour le praticien, qui doit recevoir les patients rapidement, dans un emploi du temps souvent chargé. Ces traumatismes peuvent intéresser l’émail, le tissu amélo-dentinaire mais aussi la pulpe lorsqu’il y a une exposition pulpaire. En fonction de la situation clinique, ces fractures peuvent être traitées suivant différentes techniques et avec différents matériaux [4,5]. Nous allons, dans cet article, présenter les différentes situations cliniques qui peuvent s’offrir à nous et détailler les protocoles cliniques correspondants.
Les traumatismes dentaires au niveau coronaire sont des urgences que l’on doit recevoir rapidement en consultation, compliquant souvent la gestion du cabinet. Ces actes d’urgences doivent répondre au cahier des charges de la dentisterie contemporaine en priorisant la biologie (préservation pulpaire et économie tissulaire), au détriment parfois de l’esthétique (fig. 1). Leur exécution est rendue complexe par la gestion de l’anxiété du patient traumatisé (souvent jeune), mais aussi parfois de celle des parents. De plus, un temps devra être consacré à la rédaction d’un certificat initial et à la prise de rendez-vous de contrôle.
Fêlures
Les fêlures sont des fractures incomplètes ou des craquements de l’émail sans perte de substance dentaire. Aucun traitement ni suivi n’est nécessaire, sauf en cas de luxation ou de fracture radiculaire [5]. À défaut, un composite peut être placé sur la fêlure en cas de sensibilités ou pour éviter des colorations [4].
Fractures de l’émail
Ce traumatisme intéresse uniquement…