Du CBCT à l’impression 3D : l’apport du numérique au service de l’endodontie guidée
La Société Européenne d’Endodontie (European Society of Endodontology – ESE) est à l’origine de recommandations quant aux indications de l’imagerie tridimensionnelle dite Tomographie Volumique à Faisceau Conique ou CBCT (Cone Beam Computed Tomography) [1]. Dans de nombreuses situations endodontiques, l’utilisation du CBCT se révèle nécessaire, par exemple pour aider au diagnostic, mieux caractériser les structures anatomiques et l’anatomie canalaire en préopératoire, évaluer une lésion inflammatoire péri-radiculaire d’origine endodontique (LIPOE) ou encore assurer un suivi de traitement (fig. 1). Cet examen de seconde intention ne doit cependant pas être généralisé et son indication doit respecter le principe ALADAIP (As Low As Diagnostically Achievable Being Indication-oriented and Patient-specific) [2].
Les technologies de CFAO (Conception et Fabrication Assistées par ordinateur) couplées aux images issues du CBCT ont étendu l’exercice de l’endodontie au champ de la chirurgie guidée [3]. La conception de guides endodontiques par impression 3D est désormais possible à partir d’une empreinte numérique et d’un examen radiographique tridimensionnel. La planification numérique permet de simplifier des traitements difficiles (canaux calcifiés, suites de trauma, dens in dente) [4] (fig. 2). Par ailleurs, l’endodontie guidée répond aux exigences d’économie tissulaire, réduit le temps opératoire et constitue une approche sécuritaire, limitant les risques liés à la trépanation lors de l’aménagement des voies d’accès [5, 6].
D’autres approches telles l’auto-transplantation, la modélisation pédagogique et les techniques d’ostéotomie ont bénéficié de l’essor du numérique. Le prototypage de la dent transplantée permet de diminuer le temps opératoire…