La chirurgie parodontale est une phase importante du plan de traitement de prise en charge des formes sévères de parodontites (Stades 3 et 4 de la classification de Chicago 2017 AAP/EFP). Au cours des deux dernières décennies, les indications des chirurgies se sont réduites comme dans toutes les spécialités médicales. Les traitements non chirurgicaux, étape primordiale dans la prise en charge des maladies parodontales, ont été optimisés grâce à l’usage de nouveaux instruments fins ultrasoniques ou manuels, des aides optiques et à l’approche de désinfection globale.
Toutefois, il reste aujourd’hui de nombreuses indications de chirurgies parodontales en cas de persistance de poches profondes (> 5 mm) lors de la phase de réévaluation, d’atteintes de zones complexes comme les furcations ou les lésions intra-osseuses.
En parallèle, lors des phases chirurgicales, différentes nouvelles techniques ont été proposées, favorisant une plus grande économie tissulaire et une approche mini-invasive afin de limiter les récessions postopératoires inesthétiques et mal supportées par les patients.
De plus, de nouveaux biomatériaux ont été proposés afin d’optimiser la régénération parodontale au niveau des défauts intra-osseux. Dans ces chirurgies complexes, de très nombreux paramètres sont à prendre en compte tels que l’anatomie du défaut, la stabilité du caillot et du biomatériau pour permettre une cicatrisation optimale et une régénération des tissus parodontaux altérés.
En chirurgie plastique parodontale, les objectifs ont également évolué : au-delà du recouvrement des récessions qui reste l’objectif principal de la majorité des interventions dans la zone esthétique, de nouvelles techniques (lambeaux tractés modifiés, tunnel) ont été proposées afin d’optimiser le résultat esthétique, mais également d’améliorer le taux de recouvrement moyen dans les zones anatomiques complexes comme les secteurs mandibulaires…