Le corridor buccal exerce une influence sur l’esthétique du sourire et constitue l’un des aspects les plus controversés.
L’objectif est de présenter les principales solutions thérapeutiques face au préjudice esthétique imputé à une surdimension du corridor buccal et d’en déterminer le traitement adapté.
Cette prise en charge chez l’adulte se traduit par trois options thérapeutiques : l’orthodontie, la réhabilitation prothétique et la chirurgie d’augmentation osseuse. Répondre à cette demande esthétique consiste pour le praticien à analyser le gradient thérapeutique inhérent à ces trois disciplines et à le positionner en fonction des indications thérapeutiques.
Accorder une dimension adéquate à cet « espace noir » nécessite une réévaluation du couloir prothétique, et requiert en amont une vision globale de l’agencement des dents antérieures.
Introduction
La bouche, les dents et les lèvres sont considérées comme étant des éléments fondamentaux de l’esthétique du visage. Le perfectionnement des techniques chirurgicales, ainsi que le progrès dans la mise au point de nouveaux biomatériaux, ont permis de remplacer les dents manquantes et de combler les pertes tissulaires attenantes. De nouveaux critères de beauté apparaissent et les demandes esthétiques ne concernent plus seulement l’organe dentaire lui-même mais également tout son environnement.
L’anomalie de dimension du corridor buccal exposé lors du sourire représente une de ces nouvelles requêtes esthétiques. Le corridor buccal correspond, lors du sourire, à l’espace sombre compris entre les faces vestibulaires des dents maxillaires et les commissures des lèvres [1]. Il s’agit de la distance entre les dents maxillaires postérieures, en particulier les prémolaires, et la face interne des joues. Son importance dépend de l’arcade maxillaire, de la tonicité musculaire et de la largeur du sourire ; cet espace « négatif » donnant…