La récession gingivale se définit comme « la migration en direction apicale de la gencive marginale par rapport à la jonction émail-cément (JEC). Elle est associée à une perte d’attache exposant la surface radiculaire au milieu buccal » [1]. La région antérieure mandibulaire est une zone présentant fréquemment des récessions gingivales. Elles sont le plus souvent associées à un phénotype fin, au frein mandibulaire, à un vestibule peu profond et parfois à des pertes d’attache interproximale.
La chirurgie plastique parodontale aura pour objectifs d’améliorer l’environnement parodontal et de corriger les séquelles mises en évidence chez un patient présentant un parodonte réduit sain. L’expertise du praticien et les attentes du patient auront un impact sur la prise de décision chirurgicale [2].
L’objectif de cet article est de présenter différentes approches thérapeutiques dans le secteur antérieur mandibulaire chez des patients présentant des récessions gingivales sévères associées à des pertes d’attache interproximale (RT 2 et 3 selon la classification de Cairo [3]).
Spécificité de la région antérieure mandibulaire
Lors de l’examen clinique exobuccal
Le parodonte de la région antérieure mandibulaire est rarement visible même au cours d’un sourire forcé. Cependant, aucune étude ne semble l’avoir étudié. Seul Tjian et coll. ont évoqué l’augmentation de la visibilité des incisives au cours du vieillissement des patients [4]. Nous pouvons ainsi considérer que cette zone est rarement impliquée dans une prise en charge esthétique.
Lors de l’examen endobuccal
Structures anatomiques
La région antérieure mandibulaire est considérée comme une zone sûre chirurgicalement en raison de l’absence de structures anatomiques nobles. Le praticien devra toutefois faire attention au nerf incisif, au muscle mentonnier ainsi qu’à l’artère labiale inférieure.
Examen dentaire et parodontal