Approche de prothèse partielle sur obturateur. La prothèse au quotidien

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  • Publié le . Paru dans Stratégie Prothétique n°2 - 15 avril 2024 (page 34-42)
Information dentaire
Cet article a pour objectif de mettre en lumière la prothèse maxillo-faciale au quotidien : le quotidien d’un patient, M., 43 ans, en consultation au département odontologie afin de refaire sa prothèse obturatrice datant de 2008 (fig.1). Le quotidien d’une interne, Ariane Gudin de Vallerin, de la Pitié Salpêtrière, accompagnée de son enseignant, le docteur Benjamin Pomès. Enfin, le quotidien au sein d’un laboratoire privé, avec les défis qu’impose cette discipline. Comment se déroule ce type de projet prothétique ? Travailler à distance impacte-t-il le flux et la compréhension de l’information ?

Si l’on devait définir de façon simple et concise la prothèse maxillo-faciale au laboratoire en comparaison avec la prothèse amovible conventionnelle dont elle est issue, il serait juste de dire que tout se voit, tout se construit au format XXL, tant par le matériel requis, les matériaux, les connaissances théoriques et pratiques… Une discipline complexe pour laquelle le temps de travail est multiplié.

Tout commence par l’arrivée d’un modèle primaire préalablement coulé au laboratoire AP-HP de la Pitié Salpêtrière. Sur sa fiche de suivi, on peut lire : « PAP résine maxillaire – Réalisation d’un porte-empreinte maxillaire avec manche. Merci. »

En soi, rien d’original, si ce n’est qu’à l’examen du modèle on constate une maxillectomie partielle gauche avec communication bucco-naso-sinusienne, associée à un édentement de 24, 25, 26, 27. Un obturateur silicone temporaire a été placé dans la cavité, qui a été travaillée par Benjamin Pomès, coordinateur de la consultation Maxillo-faciale à la Pitié Salpêtrière. Les structures anatomiques à soulager, type cornets, cloison médiale des fosses nasales, ont été recouvertes d’un voile de cire. Les contre-dépouilles, protagonistes de la rétention, sont exploitées.

Le modèle étant arrivé non cartographié, il appartient au laboratoire d’évacuer toute anomalie d’empreinte pouvant entraver la précision des bords, d’anticiper l’anatomie buccale souvent atrophiée au niveau jugal, du fond du vestibule, et de ménager les insertions musculaires encore existantes. En l’absence de tout indice anatomique répertorié après reconstruction chirurgicale, même si ce n’est pas toujours précisé, une ouverture buccale restreinte est souvent à noter. Le porte-empreinte individuel est réalisé en résine chémopolymérisable (Ostron100 chez GC). Dans ce cas d’édentement partiel à perte de substance, un espacement d’une feuille de cire laminée sur la surface…

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