Quel que soit l’âge, la chirurgie orale suscite encore trop souvent appréhension et angoisse. La prise en charge de la douleur peropératoire et postopératoire par le corps médical est devenue, fort heureusement, un élément central du traitement. Elle implique une réponse essentiellement médicamenteuse. En revanche, la peur de la douleur reste parfaitement légitime. Elle peut être ressentie par le patient comme une douleur, qui, bien que psychologique, doit être considérée comme telle. Ainsi, il est réducteur de penser que prendre en charge la douleur physique suffit à faire d’une intervention chirurgicale, bien conduite techniquement, un succès auprès du patient et de sa famille.
Le manque d’explications et l’absence de confiance de l’enfant dans le soignant sont autant de facteurs qui entachent la réussite du traitement dans sa globalité.
Un soin peut rapidement prendre une tournure d’échec lorsque le patient a mal vécu l’intervention, malgré un praticien satisfait d’avoir réalisé une chirurgie rapide et sans douleur.
Par conséquent, considérer la douleur physique ou émotionnelle résulte d’un ensemble de facteurs dont l’analyse doit permettre de gérer au mieux l’acte chirurgical dans son ensemble, c’est-à-dire de la phase préchirurgicale à l’accompagnement postopératoire.
Qu’il s’agisse d’actes simples comme les extractions de dents lactéales ou frénéctomies, ou plus complexes, comme les dégagements de canines incluses, germectomies ou extractions de dents de sagesse, etc., le ressenti du patient dépend de l’alliance thérapeutique créée entre le praticien et le duo enfant/parents.
Le but de cet article est de montrer que la clef d’une intervention réussie repose indéniablement sur une maîtrise de l’acte technique et de la prescription préopératoire, et surtout sur notre capacité à préparer l’enfant et ses parents.
L’avis du pédopsychiatre
Qu’est ce que l’angoisse ?
• Il…