Selon l’Organisation Mondiale de la Santé [1], la santé est « un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ». Par ailleurs, des études ont montré, d’une part, l’existence d’un lien entre la couleur des dents et les perceptions sociales [2] et, d’autre part, que la première cause de mécontentement des patients insatisfaits de l’apparence de leur sourire était la couleur de leurs dents [3]. Ces éléments confirment que l’éclaircissement dentaire a pleinement sa place comme moyen d’améliorer l’estime de soi, les perceptions sociales et, in fine, la santé [4]. Il devient alors un traitement médical à part entière qui nécessite des moyens précis de diagnostic, de pronostic et d’évaluation du suivi.
Pourtant, l’évaluation de la couleur des dents, première étape clé, reste soumise à la subjectivité du praticien [5]. Il est possible d’utiliser des moyens connus comme les teintiers ou les photographies. Mais, malgré ces derniers, beaucoup d’éléments influencent la perception des couleurs (fig. 1). On peut citer la fatigue, l’expérience, le vieillissement, l’adaptation chromatique, les problèmes de vision des couleurs, les conditions d’éclairage, etc. Cela ne permet pas une évaluation précise et reproductible des couleurs [6].
C’est pourquoi l’apport d’un outil permettant l’évaluation objective de la couleur nous semble nécessaire dans le cadre de l’éclaircissement dentaire. Il en existe plusieurs, tous susceptibles de donner des informations pertinentes sur la couleur de la dent : spectrophotomètres, colorimètres, spectroradiomètres, caméras numériques… [7, 8]. Dans notre cas, nous avons choisi d’utiliser le spectrophotomètre, un outil nous permettant d’accéder aux différentes coordonnées de la couleur des dents, que sont les paramètres L*, a* et b*.
Le but de cet article…