La prothèse complète fixe implanto-portée requiert une grande précision d’adaptation. Elle relie plusieurs implants avec une mobilité très limitée. Tout défaut d’adaptation mécanique aura un impact direct sur l’os péri-implantaire, pouvant entraîner des complications. Par conséquent, il est crucial que l’empreinte utilisée pour créer l’infrastructure soit parfaite. Le gold standard reste l’empreinte traditionnelle au plâtre ou aux polyéthers. L’évolution des technologies avec notamment l’empreinte optique change totalement nos pratiques. Cependant, les limites intrinsèques de cette technique ne sont pas compatibles avec les exigences d’adaptation de l’infrastructure et sont surtout opérateur-dépendantes. Ainsi, l’utilisation complémentaire de la photogrammétrie est essentielle pour garantir une plus grande précision et reproductibilité du modèle virtuel permettant ainsi une réhabilitation totale réussie.
Les limites de l’empreinte optique
L’usage de l’empreinte optique en prothèse implantaire est validé pour les restaurations de petites étendues [1-4]. Cependant, selon diverses études [5, 6] et revues de littérature [7, 8], l’empreinte optique semble ne pas offrir une précision adéquate pour les restaurations fixes implanto-portées.
Il est essentiel de définir trois notions fondamentales : la justesse, la fidélité et l’exactitude selon la norme ISO 5725-1 (fig. 1). La justesse représente l’écart entre la moyenne des mesures et la valeur réelle, tandis que la fidélité mesure la dispersion des valeurs individuelles autour de la moyenne, reflétant ainsi la reproductibilité des mesures. L’exactitude combine à la fois la justesse et la fidélité.
Pour répondre aux exigences de l’adaptation passive d’une armature complète, il est impératif que l’empreinte optique soit à la fois juste ET fidèle.
Plusieurs facteurs doivent être pris en compte pour l’exactitude d’une empreinte optique…