Protocole
La rétention et la sustentation sont les deux clés de réussite d’une prothèse amovible complète [1]. Elles sont essentiellement liées à la qualité de la surface d’appui et à la précision de la technique d’empreinte utilisée.
Ainsi, l’empreinte secondaire d’une arcade édentée doit reproduire la surface d’appui ostéo-muqueuse qui servira à la conception de la future base prothétique [2,3].
En effet, une empreinte prise sur des tissus altérés ou déformés aboutit en général à la réalisation d’une prothèse instable qui, à son tour, va accentuer les altérations tissulaires et participer à l’accélération de la résorption de l’os sous-jacent [4].
La crête flottante est un tissu mou fibreux mobile, en excès sur la crête édentée. Elle résulte du remplacement de l’os alvéolaire par un tissu muqueux hyperplasique. Cette lésion peut être étendue à toute la crête ; on a alors une crête flottante généralisée ou localisée, cette dernière étant le plus souvent située au niveau de la partie antérieure du maxillaire.
Son développement à partir d’une crête édentée exempt de toute pathologie (fig. 1a) se traduit par trois formes cliniques bien distinctes : au début, on assiste à un épaississement muqueux (fig. 1b), puis à une crête fibreuse pédonculée mobilisable (fig. 1c), et si aucun traitement n’est instauré à un stade plus avancé, la crête prend la forme d’un bourrelet crestal désinséré, replié sur le versant antérieur de la crête résiduelle (fig. 1d) [5].
Cette anomalie favorise les mouvements horizontaux de la prothèse amovible complète, ce qui compromet sa stabilité [3].
Elle est généralement associée aux caractéristiques du syndrome de combinaison et/ou chez les patients porteurs de prothèses instables à long terme [6,7].
Plusieurs études ont montré que la prévalence des crêtes flottantes varie selon l’arcade concernée [2,8,9], elle est de 24 %…