Les usures dentaires généralisées ont longtemps nécessité des thérapeutiques invasives et délabrantes. Répondant aux doléances d’une population de plus en plus exposée à des facteurs d’usure dentaire [1], [2] (mode de vie, vieillissement de la population), l’avènement des protocoles de collage au cours de la dernière décennie a permis l’apparition du protocole de réhabilitations globales, conservateur du tissu dentaire en trois étapes (« 3-step »), décrit initialement par Francesca Vailati [3], [4]. Le développement continu du numérique au cabinet a également enrichi ce protocole ces dernières années, et permet de faciliter et d’accélérer sa mise en œuvre clinique. La détermination de la dimension verticale d’occlusion thérapeutique, le protocole d’isolation ainsi que les étapes pas à pas de ces protocoles peuvent représenter des zones d’ombre pour une application sereine au cabinet, que nous tentons ici d’expliquer et décrire à travers un cas clinique.
Protocole et détermination de la dimension verticale thérapeutique
Le choix d’un protocole d’augmentation de la dimension verticale (DV) fait suite à un examen clinique rigoureux mettant en évidence un plan d’occlusion altéré, dont l’étiologie doit être recherchée. En effet, seule l’élimination des facteurs de risque permettra d’assurer la pérennité du traitement. Les étiologies peuvent être multiples : les usures dentaires sont fréquemment rapportées (phénomènes d’attrition, érosion, abrasion) mais on retrouve également les égressions dentaires (souvent compensatrices d’édentement antagoniste). La présence suffisante de surface dentaire amélaire saine nous oriente vers un protocole de préparation a minima et l’utilisation du collage [3], [4], [5], [6].
La dimension verticale thérapeutique est déterminée en bouche par le biais d’une plaque de Koïs : ce dispositif amovible, en résine, s’appuie au palais et crée…