Depuis plusieurs années, la microchirurgie endodontique moderne s’est imposée comme une stratégie de référence pour la prise en charge des dents présentant une pathologie péri-apicale, lorsque le traitement par voie orthograde ne peut être envisagé. Cependant, cette approche requiert la conduite d’une résection apicale, étape souvent jugée complexe par le praticien et dont la mauvaise réalisation influence directement le succès de la thérapeutique [1, 3]. Le geste chirurgical doit donc être précis, afin d’éviter des complications per et postopératoires, telles que des ostéoplasties trop volumineuses, des lésions des racines adjacentes sans lien avec la chirurgie endodontique, des lésions des structures anatomiques nobles, des résections apicales incomplètes ou encore trop angulées [2-4].
En parallèle, l’utilisation du flux numérique s’est démocratisée dans le monde de la chirurgie dentaire, notamment en endodontie, où les guides de chirurgie implantaire ont été adaptés à la conduite du traitement par voie orthograde ou rétrograde. En chirurgie endodontique, ces guides permettraient de réaliser le trait de résection apicale avec une précision fortement augmentée [5-10]. Le geste opératoire serait alors moins invasif et les suites postopératoires plus simples pour les patients [7, 8]. Ce travail illustre la réalisation d’une chirurgie endodontique à l’aide d’un guide chirurgical.
Situation initiale
Une femme de 78 ans a été adressée au département de dentisterie restauratrice endodontie du Centre de soins dentaires de Lyon. Sur le plan général, elle présente une hypertension artérielle équilibrée à l’aide d’un hypotenseur et un risque d’ostéoporose traité par un traitement hormonal de substitution. Elle est adressée à la suite de la persistance d’une lésion inflammatoire péri-radiculaire d’origine endodontique (LIPOE) sur la dent n°23, retraitée un an auparavant. L’examen…