Applications de l’imagerie en chirurgie orale : modalités et indications

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  • Publié le . Paru dans Réalités Cliniques n°2 - 15 juin 2014 (page 155-166)
Information dentaire
Résumé
Élément indispensable du bilan préopératoire, l’imagerie conventionnelle (panoramique dentaire et/ou incidences intra-orales) reste suffisante lorsque la dimension vestibulo-linguale n’est pas nécessaire au diagnostic ou à la thérapeutique. Mais, pour s’affranchir des superpositions anatomiques inhérentes à la radiologie 2D, le chirurgien oral devra se tourner vers la modalité Cone Beam CT. La topographie du canal mandibulaire, l’analyse de la morphologie et de l’environnement des éléments inclus ainsi que l’évaluation volumique des kystes et tumeurs odontogènes bénignes des maxillaires, constituent les principales indications de l’imagerie de coupe dans le champ de la chirurgie orale hors implantologie.

Implication clinique
Un examen Cone Beam CT est indiqué en complément des incidences conventionnelles de première intention, lorsqu’une exploration radiologique 3D est contributive au diagnostic, améliore la prise en charge ou est susceptible d’évaluer plus finement, voire de réduire, les risques chirurgicaux.

Complémentaire et indissociable de l’examen clinique, l’imagerie est essentielle pour l’évaluation diagnostique et la prise en charge thérapeutique en chirurgie orale. Faisant appel aux rayonnements ionisants, les incidences radiologiques intra et extra-orales doivent respecter les principes de radioprotection qui se rattachent au rapport coût/bénéfice/sécurité. L’indication doit ainsi être justifiée et les doses optimisées en privilégiant une technique suffisante et proportionnée aux besoins informatifs attendus. Le praticien pourra s’appuyer sur le « Guide des indications et des procédures des examens radiologiques en odontostomatologie » de 2006, le rapport d’évaluation de l’HAS « Tomographie volumique à faisceau conique de la face » de 2009 (1) et sur les recommandations du projet européen SEDENTEX CT « Cone Beam CT for dental and maxillofacial radiology » de 2012 (2), l’ensemble de ces documents de référence étant en accès libre sur internet. Comme le rappelle l’HAS : tout examen radiologique doit donner lieu à un compte rendu et les éléments dosimétriques doivent y être consignés.

La réalisation d’une radiographie préopératoire est la règle avant tout geste chirurgical. Ainsi, une extraction, aussi simple soit-elle, doit systématiquement être précédée d’une imagerie 2D assurant une visualisation suffisante de l’ensemble de la dent et de son péri-apex. De même, l’exploration radiologique des dents de sagesse symptomatiques est évidente non seulement pour confirmer l’étiologie, mais également pour déterminer le traitement. En outre, l’absence d’une dent de sagesse sur l’arcade confrontée à l’interrogatoire médical justifie une exploration radiologique « de dépistage » recherchant une inclusion susceptible d’être associée à un processus kystique ou tumoral odontogénique d’évolution lente et asymptomatique (en particulier kystes dentigère/péri-coronaire…

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